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L'aqueduc de Gorze

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À l'époque romaine, Metz-Divodurum était principalement alimentée en eau par l'aqueduc de Gorze. La conduite fait environ 22 km, bien que Metz ne se trouve qu'à une quinzaine du captage à vol d'oiseau1. Elle comprend plusieurs sections jusqu'à Jouy-aux-Arches : une conduite souterraine, un bassin de sortie, un pont à arcades et un bassin de réception. Au-delà, et jusqu'au château d'eau de Divodurum, le parcours et la nature de l'aqueduc sont moins bien connus. C'était un ouvrage prestigieux : les vestiges du pont-aqueduc qui traversait la vallée de la Moselle, le plus long que l'on connaisse, sont encore fort impressionnants.

L'aqueduc est étudié et décrit dès le troisième quart du XVIIIe siècle par les Bénédictins Dom Tabouillet et Dom Jean-François2. Leurs fouilles, commencées en 1763, dégageront en particulier les bassins d'amont et d'aval. Leur travail s'attache à définir tout le parcours3. Le graveur Dupin-Triel en reproduisit le tracé sur une planche de leur ouvrage.Les descriptions ultérieures compléteront et préciseront leurs observations ; elles rendront parfois les choses plus confuses, comme celle du Ct Lalance. Au XIXe s., on procéda à des réparations sur les arches, on poursuivit l'étude des parties souterraines et l'on s'intéressa au lit de la Moselle ; le nom de V. Simon reste attaché à cette époque. Parmi les références les plus récentes de notre bibliographie, B. Vigneron accorde un chapitre important à l'aqueduc dans son livre sur le Metz romain. Enfin, la CAG4 de la Moselle reprend toutes ces études dans son premier volume sous le nom des communes concernées et y ajoute celles qui furent faites depuis. Dans le second, consacré à Metz, C. Lefèbvre livre une synthèse fort intéressante, à la fois précise et audacieuse ; bien que nous nous en écartions parfois, son texte nous a été très utile, en particulier sur tout ce qui concerne la construction.

  • 1. Ce n'est pas une longueur exceptionnelle pour un aqueduc romain. Par exemple, celui du Gier, un des aqueducs de Lyon, faisait 75 km, celui de Fréjus 42 km.
  • 2. Dom Tabouillet et Dom Jean-François, Histoire de Metz, 1761.
  • 3. Les ruines du pont-aqueduc, sur les deux rives de la Moselle, étaient alors la seule partie de l'aqueduc qu'il fût possible d'observer.
  • 4. Carte Archéologique de la Gaule.
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