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Le XVIIe siècle

La collection de peinture du nouveau musée est très cohérente. Elle illustre la complexité des courants de la peinture française du XVIIe s.

Plusieurs tableaux, comme le surprenant Autoportrait avec sa mèrede Stella, suivent le réalisme en vogue à l'époque de Georges de La Tour. Jacques Stella (1596-1657) se forme à Lyon, avant de partir pour la cour de Florence. L'art florentin reste présent dans toute sa peinture. Stella se rend à Rome en 1621, fort d'une œuvre déjà importante et originale. Il est à Paris en 1634, au service de Louis XIII ; il a pour rivaux Poussin et Vouet. Son art, audacieux et varié, passe avec aisance du réalisme de l'observation directe à l'esprit antique ou à l'inspiration religieuse la plus élevée. Le musée expose plusieurs toiles dans cette veine réaliste : Sainte Madeleine pénitente, de Johann-Heinrich Schönfeld (1609-1684), est un des sujets favoris des peintres d'Allemagne.

J. Stella, Autoportrait avec sa mère.

J.-H. Schönfeld, La Madeleine pénitente.

De l'école française, on peut admirer le Saint Mathias et le Saint Pierre, qui, bien que composés différemment, prennent pour modèles des tableaux de G. de La Tour.

Ecole Française, Saint Matthias. Ecole Française, Saint Pierre.

Le superbe Portrait de jeune fille, d'un auteur inconnu, illustre ce genre très prisé au XVIIe siècle.

Auteur inconnu, Portrait de jeune fille.

Sebastiano Ricci (1659-1734), qui peignit Saint Jean l'Evangéliste est un artiste italien, formé à Venise. Il travailla dans de nombreuses villes d'Italie, mais aussi à Londres, aux Pays Bas et à Paris. Son art, fort de tous ces contacts, se caractérise par la richesse des coloris.

S. Ricci, Buste de Saint Jean l'Evangéliste.

Les peintres se tournent ensuite vers une peinture plaisante et décorative. Jacques Blanchard (1600-1638) apprend d'abord auprès de son oncle, avant d'entreprendre un voyage en Italie. En 1629, il commence à Paris une carrière éclatante. Ses tableaux sont rares dans les musées. J. Blanchard, La Vierge à l'Enfant.

Sa peinture, sensuelle et claire, inspirée des grands peintres vénitiens, est à l'opposé des travaux du Caravage. Peintre religieux, comme dans la Vierge et l'Enfant, il fut surtout recherché pour ses nus féminins qui rappellent Le Titien. La Flore en est un excellent exemple.

J. Blanchard, Flore.

Charles Le Brun (1619-1690) impose par la suite une vision plus grave avec son Calvaire. Cette huile sur bois est un de ses premiers tableaux. Le Brun est une des grandes figures de l'art français. Il travaille pour Fouquet, puis pour Louis XIV. Sa connaissance approfondie de l'art antique et de l'art italien en fait le véritable fondateur de l'Académie royale en 1648.

Ch. Le Brun, Calvaire.

Le Plafond de Pandore est une esquisse sur toile pour un projet de plafond, aujourd'hui disparu, pour un hôtel particulier de Paris. L'esquisse ne représente que le sujet principal de l'ensemble.

Ch. Le Brun, Le Plafond de Pandore.

Référence à citer

Marc Heilig, Le Musée Georges de La Tour à Vic-sur-Seille, archeographe, 2004. https://www.archeographe.net/Le-Musee-Georges-de-La-Tour-a-Vic