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Les aménagements du site.

La stèle du Gros Chêne. En 1862 le curé de Saint-Georges, Victor Guerber, qui semble avoir été à l'origine de cette légende, fit ériger une stèle sur laquelle on lit en français, en allemand et en latin :
Ici, dans l'ermitage qui a donné son nom à la Forêt Sainte, séjourna longtemps, ignoré du monde et ne vivant que pour Dieu, Saint-Arbogast. La renommée de sa vertu exemplaire se répandit et, plébiscité par les clercs et le peuple, il fut appelé en l'an 6731 au siège épiscopal de Strasbourg dont il développa le prestige par ses actes, ses miracles et son exemple. L'Alsace reconnaissante lui voue un culte éternel.
L'inauguration avait donné lieu à une grande fête authentiquement patriotique2 à laquelle prirent part les autorités civiles et militaires. A ce moment le chêne avait encore quelques branches vertes et un petit puits muré, à proximité, donnait l'ambiance dans laquelle le saint aurait vécu.

Document A. Wagner

Le Gros-Chêne, qui avait de 7 à 800 ans et environ 7 mètres de circonférence à la base, brûla partiellement en 1910. Il fut foudroyé le 13 novembre 1913. Tombé à terre, on le débita et les menuisiers de Haguenau se partagèrent ce bois très convoité pour réaliser des pièces d'examen au brevet de maîtrise de leurs compagnons, avec l'espoir que saint Arbogast implorerait la clémence du jury envers les candidats. Le morceau du tronc qui subsiste actuellement se trouvait à peu près à mi-hauteur de l'arbre.

La chapelle du Gros Chêne.

En 1955, le curé de Saint-Nicolas, F. L. Hauss, fit construire une petite chapelle près du tronc. Elle fut réalisée bénévolement par des entreprises haguenoviennes : fondations par Ziegler-Roth, maçonnerie par Renner, charpente par Hohwald, couverture par Hild, fournitures par Mehl, portail en fer forgé par Benninger.

La fresque de L. Helmer.

La fresque murale, peinte par L. Helmer, représente le saint au pied de la croix près du chêne3. La cloche du pignon a été fondue par Edel de Strasbourg en 1826 ; elle provient du clocher de la chapelle des Annonciades, l'actuel collège Foch4.

Le curé Hauss.

L'effigie en bronze du curé Hauss fut coulée dans la fonderie des Ets Vincent-Frères par A. Wagner, l'auteur de ces lignes, sur un modèle de T. Ruhlmann.

Croix de la chapelle.

Enfin, la croix et les chandeliers, en fer forgé et en cuivre, sont l'œuvre de Trendel selon les dessins de L. Helmer. Quant aux dalles, elle ont été récupérées sur la place du forum.

Le tronc du Gros Chêne aujourd'hui.

  • 1. C'est là une erreur car Arbogast vécut au cours de la seconde moitié du VIe siècle.
  • 2. D'après le Journal de Haguenau : so ächt patriotischen Feierlichkeiten.
  • 3. Le mot de fresque ne convient guère. Cette œuvre a été réalisée en 1956 en crépi gratté. Cette méthode consiste à mettre en place trois couches de mortier à la chaux de couleurs différentes : la couche fond colorée en noir, la couche médiane en sable rose, la couche supérieure additionnée de chaux blanche. Le dessin est gratté selon l'esquisse de l'artiste.
  • 4. On voit encore ce clocher sur d'anciennes cartes postales.

Référence à citer

André Wagner, Saint Arbogast sous le Gros-Chêne en forêt de Haguenau., archeographe, 2007. https://www.archeographe.net/Saint-Arbogast-sous-le-Gros-Chene