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Le château

Le fossé du Fallbrück marque une première césure dans la succession des saints. Il longe le côté est du château que l’évêque de Metz Jacques de Lorraine construisit à grand frais vers 1254. L’ensemble castral, appelé Ritterburg, fait près de 4 ha et occupait tout le plateau, jusqu’à la chapelle Ste Catherine1. Le site était bien choisi car il dominait la vallée de la Rosselle et la route de Metz à Sarrebruck. Le château resta propriété de l’évêché de Metz jusqu’en 1572, lorsque l’évêque Charles de Lorraine se défit de la seigneurie de Hombourg-St Avold au profit de son neveu Henri de Lorraine-Guise. Celui-ci la vendit au duc de Lorraine Charles III en 1581. Puis elle passa au baron d’Ancerville Louis de Guise, favori du duc Henri II. On construisit de nouveaux bâtiments et on procéda à de nombreuses restaurations à la fin du XVIe s. et au début du XVIIe. Le château souffrit pourtant de la Guerre de Trente Ans, jusqu’à devenir inhabitable. Restitué au duché de Lorraine en 1698, il était en ruines vers 1730.

 

Si l’emprise du château est encore bien visible, il ne reste que peu de chose des bâtiments : tronçons du mur d’enceinte, base de tours ; le nom de Fallbrück vient de l’un des deux ponts-levis qui donnaient accès au corps du logis. L’ensemble fortifié semble avoir été plus important encore au XIIIe s. qu’au XVIe., alors qu’on l’avait pourtant équipé de bastions comme on en faisait alors. L’élément le plus marquant que l’on puisse voir de nos jours est la tour dite d’abord des Prêtres, puis des Sorcières, où se trouvaient des cachots ; d’un diamètre de plus de 16 m, elle a des murs de 6 m d’épaisseur. Le long de la rue Ste Catherine subsistent encore les vestiges d’un bastion et d’un mur.

 

Lorsqu’on sera arrivé à la chapelle Ste Catherine, on s’en retournera par le chemin du Pastorat et le chemin du Schlossberg qui, en contrebas, occupe les fossés du château. On pourra prendre ainsi la mesure de l’ampleur de ses fortifications.

 



  • 1. Cf. Charles HIEGEL, Le Guide des châteaux de France, Moselle, 1985, p. 83, s. v. Hombourg-Haut, Château de Hombourg-Haut.